#1 - Perfectionnisme x FOMO = đ€Ż
AprÚs 4 ans de freelancing, il était temps !
Hey âïž
Je lance cette premiÚre newsletter. Il était temps !
Cela fait un peu plus de 4 ans que je suis freelance et pourtant, lancer cette simple newsletter me paralysait jusqu'Ă aujourd'hui.
Ă premiĂšre vue, cela peut paraĂźtre anodin. Ce n'est pas quelque chose qui changera la face du monde et pourtant... Ce blocage de m'exprimer me suit depuis pas mal dâannĂ©es. Cela peut paraĂźtre paradoxal, car je suis capable de donner des cours de marketing devant des Ă©lĂšves pendant 8 h d'affilĂ©es, je suis capable de mener des comitĂ©s Ă©ditoriaux avec 30 personnes autour d'une table, je suis capable de monter sur scĂšne, de m'installer derriĂšre une batterie et de jouer avec mon groupe devant un public pendant presque 30 min et ce, sur plusieurs soirs de suite. Je suis Ă©galement capable de conseiller et de faire lâexercice que je suis en train de faire pour un client. Or, pour moi, cela a toujours Ă©tĂ© un rĂ©el obstacle.
Pourquoi ?
Je le dis souvent Ă mes Ă©tudiants. Entre savoir et faire, lĂ , maintenant, tout de suite, il y a parfois un ocĂ©an. Ce n'est absolument pas incompatible de savoir quelque chose, mais de se sentir dĂ©muni lorsque l'on doit appliquer ce savoir Ă soi-mĂȘme. Et c'est bien normal ! Faire pour soi touche directement notre propre personne. Pour un client, il y a "entre guillemets" une fine paroi qui nous sĂ©pare.
Lorsqu'il s'agit de vous, que vous devez par exemple passer Ă l'action en lançant votre propre compte Instagram pour partager votre expertise, un blog, un podcast, ou une newsletter, des dizaines de questions arrivent dans votre tĂȘte comme :
- Que va-t-on penser de moi ?
- Qu'est-ce que mes ami.e.s ou mes proches vont penser de moi ?
- Suis-je légitime de donner des conseils ?
- Vais-je paraĂźtre arrogant si je parle de moi ?
- Suis-je assez intelligent ?
- Ai-je assez de connaissances pour délivrer du savoir pour autrui ?
- Vais-je arriver Ă ĂȘtre suffisamment intĂ©ressant pour capter l'attention ?
- Vais-je ĂȘtre Ă la hauteur ?
Et j'en passe des dizaines et des dizaines d'autres...
âïž 2 grands blocages
J'ai identifiĂ© les deux principaux blocages qui m'empĂȘchaient de prendre la parole librement sur ce que je faisais en tant que freelance. Je prĂ©fĂšre Ă©crire cette phrase au passĂ© pour me dire que ça y est, c'est bien du passĂ©. đ
En ce moment mĂȘme, juste le fait de savoir que je vais publier cet Ă©crit me rappellerait presque mon immense peur de passer au tableau en cours de math au CM2. Oui, cela m'Ă©voque un souvenir trĂšs prĂ©cis et ce n'est pas anodin.
Nos peurs sont, Ă des degrĂ©s diffĂ©rents, le fruit de nos expĂ©riences passĂ©es. L'introspection est inĂ©vitable pour les comprendre et pouvoir, petit Ă petit, les regarder en face pour mieux les maĂźtriser. Je suis sĂ©rieusement sur le sujet depuis dĂ©cembre. đ
Ă ce propos, une phrase a grandement rĂ©sonnĂ© en moi lors dâune Masterclass que jâai suivi il y a peu de temps : âLes peurs sont le produit de notre environnement.â
La bonne nouvelle, câest que nos peurs ne sont pas nous. Elles ne sont pas notre essence en tant qu'individu. En revanche, elles nous empĂȘchent bien souvent d'ĂȘtre pleinement nous-mĂȘme dans ce que lâon fait.
1 - Le perfectionnisme
J'ai tendance Ă passer beaucoup plus d'heures qu'il n'en faudrait pour rĂ©aliser une tĂąche pour un client ou pour moi-mĂȘme. Pourquoi ? Pour que ce soit parfait. Je sais qu'il faut confronter ses idĂ©es pour s'ajuster et avancer. Je sais que ça ne sert absolument Ă rien de prendre le temps de dĂ©velopper les meilleures thĂ©ories du monde pour les laisser dans le tiroir de sa commode. Je sais quâil faut tester, je sais que... Mais vous voyez ? De peur de... Chez moi, le perfectionnisme est intimement liĂ© Ă la peur du regard des autres, car peur de ne pas faire assez bien ou de ne pas renvoyer une assez bonne image de moi.
Durant mes annĂ©es en Ă©cole de marketing, j'ai ce sentiment de m'ĂȘtre auto-formatĂ© en apprenant uniquement Ă me mettre Ă la place de "marques" et d'hypothĂ©tiques clients pour lesquels je ne travaillerai jamais. J'ai bien entendu rĂ©itĂ©rĂ© l'exercice en agence de publicitĂ©, sans prendre Ă aucun moment le temps de creuser au fond de moi sur ce qui me faisait rĂ©ellement vibrer. Dans la sphĂšre professionnelle, je me suis toujours contentĂ© dâessayer de faire âparfaitementâ ce qui pourrait faire plaisir aux autres.
à chaque fois que tu décides de faire quelque chose, c'est comme avoir sans cesse cette sensation de passer un exam alors que les solutions les plus simples à intégrer sont :
- Prendre soin de soi
- LĂącher prise
- Tester un maximum de choses pour garder Ă la fin l'essence de ce qui fonctionne le mieux.
AprĂšs 4 ans de freelancing, j'ai rĂ©alisĂ© que mon perfectionnisme nâĂ©tait pas du tout liĂ© Ă ma volontĂ© dâacquĂ©rir toujours plus de compĂ©tences pour mes clients. Il Ă©tait surtout liĂ© Ă une mauvaise perception de moi-mĂȘme, dĂ» Ă un manque de confiance et de reconnaissance.
2 - Le FOMO (fear of missing out)
Autrement dit, la peur de manquer quelque chose comme des infos hyper importantes qui pourraient :
- nourrir mes besoins de "perfectionniste",
- estomper mes doutes sur mes capacités intellectuelles à réaliser telle ou telle action dans ma vie professionnelle.
Jâai perdu Ă©noooormĂ©ment d'Ă©nergie lĂ -dedans. Pareil, entre savoir, prendre conscience de lâobstacle, savoir dâoĂč il vient, lâintĂ©grer Ă©motionnellement, pour arriver Ă maĂźtriser sa peur et passer Ă l'action, il y a un gros gap. Le FOMO, c'est clairement le pire truc qui tue votre crĂ©ativitĂ© et par consĂ©quent votre unicitĂ©. On pense que pour ĂȘtre crĂ©atif, il faut massivement consommer alors qu'en fait, les meilleures choses Ă faire sont de le faire de maniĂšre mesurĂ©e, de se dĂ©brancher quotidiennement et de s'Ă©couter. Chez moi, cette veille massive d'information allait dans l'unique but d'ĂȘtre le plus "parfait" possible en termes de connaissances, nourrissant mes besoins de perfectionniste. La preuve ! Le FOMO a totalement bloquĂ© mon Ă©lan de crĂ©ativitĂ© depuis plusieurs mois. Je n'avais pas postĂ© sĂ©rieusement quelque chose liĂ© Ă mon activitĂ© depuis la mi-novembre. Et franchement, je dois vous avouer que dâĂ©crire ces quelques lignes me fait du bien ! Je me sentais paralysĂ©, voire mĂȘme perdu via toutes les informations "parfaites" que je pouvais consommer au quotidien sur Instagram, Linkedin et consorts. Cette impression que "tout a dĂ©jĂ Ă©tĂ© fait, pourquoi vais-je encore rĂ©pĂ©ter la mĂȘme chose ?" Encore une fois, se dĂ©brancher des rĂ©seaux sociaux, se poser et rĂ©flĂ©chir sur ce que lâon veut rĂ©ellement transmettre aux autres sont les meilleures choses Ă faire.
đ§ Apprentissages
J'ai compris que si tu n'essayes pas d'avancer au dĂ©triment du regard des autres, si tu ne t'acceptes pas tel que tu es, tu ne crĂ©es pas et j'irai mĂȘme au-delĂ ... Tu ne prendras plus de plaisir Ă crĂ©er, car tu continueras Ă t'infliger le filtre d'une pseudo-rĂ©alitĂ© qui n'est pas la tienne. D'autant plus que les algorithmes sur les rĂ©seaux sociaux remontent le genre de contenu que tu as l'habitude de consommer. Cela alimente en parallĂšle âTaâ propre conception de la rĂ©alitĂ© qui en est une parmi tant dâautres. Le meilleur filtre que tu peux proposer pour ton activitĂ©, c'est toi.
Pour avoir des idĂ©es qui tuent, il faut apprendre Ă âvraimentâ lĂącher les chevaux, crĂ©er, tester, se planter des milliers de fois. MĂȘme si on ne se sent pas au top du top, mĂȘme si cela ne plaĂźt pas Ă tout le monde... Et bien tant mieux ! Cela te permettra de mieux filtrer les personnes avec qui tu souhaites rĂ©ellement avancer. Celles qui ne te veulent pas du bien ne mĂ©rite pas ton Ă©nergie. Et j'ai envie de dire... Si certaines personnes que tu considĂšres comme ami.e.s se moquent de toi ou te tire vers le bas lorsque tu essayes quelque chose de nouveau, tu sais ce qu'il te reste Ă faire : changer de potes. :)
Je me dis aussi que la satisfaction profonde surgit dĂšs lors oĂč l'on dĂ©cide d'aller vers ce qui nous fait flipper. C'est ce qui renforce la confiance en soi et priorise les informations entre ce qui est vraiment important et ce qui ne l'est pas vraiment. Depuis plusieurs mois, je lis sur Mike Horn, un explorateur hors du commun qui n'est plus Ă prĂ©senter. Sa sagesse face aux difficultĂ©s m'inspire tous les jours. Lorsque j'Ă©cris ces lignes, je flippe toujours de lancer le premier Ă©pisode de mon podcast. Mais quelque part dans le monde, je sais qu'il y a une personne qui est capable de faire le tour du cercle polaire arctique au pĂ©ril de sa vie, avec une embarcation de 120 kilos qu'il tracte quotidiennement pour survivre. Lorsque que je me remĂ©more cette image, je me dis que de lancer une newsletter ou un podcast, ce n'est peut-ĂȘtre pas la chose la plus difficile du monde. :)
đ€Ż Perfectionnisme x FOMO = syndrome de l'imposteur.
Ces deux maux proviennent d'une chose qui s'appelle plus communĂ©ment le syndrome de l'imposteur. Je lâai subi rĂ©ellement de plein fouet depuis plusieurs mois. La bonne nouvelle, câest que j'ai dĂ©cidĂ© quâil me laisse tranquille. :)
Si l'un ou l'une d'entre vous ressent des choses similaires et/ou a quelques tips dans sa besace, vous pouvez directement m'en faire part Ă la suite de cette newsletter. ;)
Pour ce premier écrit, je voulais remercier toutes les belles personnes freelances / solopreneurs que j'ai rencontré, et avec lesquelles j'ai pu échanger via la superbe communauté créée et menée par Thomas Burbidge et son bras droit, Diane Ataya, Inside Freelancing :
- Clémence Wozniak
- Camille Garo
- Yann Jarno
- Cyril LefĂšvre
- Emilie Marmion
- Marine Aubaret
- Bérénice Bieuville
- Marc Bertel
- Cindy Reuille
- Elisabeth Duarte
- Elmehdi Boutaleb
Une mention spéciale à la personne qui m'a fait passé à l'action : Raphael Taurel. Si tu lis ces quelques lignes, merci pour ta Masterclass "Adieu au syndrome de l'imposteur". Je l'ai regardé 2 fois de suite en replay samedi dernier. Non pas par procrastination, mais parce que ça m'a parlé et fait un bien de ouf.
Sans oublier notre entremetteur, Thomas Burbidge, qui nous a permis de nous rassembler.
Je m'arrĂȘte lĂ pour Ă©viter d'Ă©crire mon premier livre. ^^ Si tu m'as lu jusqu'ici, je te remercie infiniment du temps que tu y as consacrĂ©. J'espĂšre que ces quelques mots t'aideront Ă avancer, tout comme moi.
Ă lundi prochain. âïž
Guillaume
Une Semaine de Plus est une newsletter sur mon apprentissage continu en tant que freelance, du social media, des aventures humaines tournĂ©es vers lâindĂ©pendance.