Guillaume Le Garjean

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#3 - Ma meilleure décision : démissionner pour créer une SASU. 🥵

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#3 - Ma meilleure décision : démissionner pour créer une SASU. 🥵

Et c'était en juillet 2016.

Guillaume Le Garjean
May 11, 2021
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#3 - Ma meilleure décision : démissionner pour créer une SASU. 🥵

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Hey ☀️

Il y a 4 ans et 7 mois, je relisais soigneusement ma lettre de démission dans le but de quitter mon poste de chef de projet / community manager en agence de publicité. En à peine 4 mois (d’octobre 2016 à janvier 2017), je passe mon permis de conduire en accéléré, je switche de salarié à freelance et je déménage en Pologne avec ma compagne. 😅 J'avais à peine 500 € de côté sur mon compte en banque. J'avais fait un tableur Excel de mes dépenses au centime près des six prochains mois avec pour point de départ, le jour de mon départ officiel de l’agence dans laquelle je travaillais. Aucun plan B de prévu. Il fallait que ça fonctionne.

À Cracovie, quelques semaines après mon arrivée.

Début
M'entendant vraiment bien avec mon ex-patronne, et sachant que j'allais poursuivre quelques prestations "agence", en freelance, je savais que j'allais pouvoir travailler un peu ma trésorerie, au moins la première année de mon activité. Il ne fallait pas que je rate cette occasion. Je sentais que c'était décisif pour la suite des événements.
Au premier abord, cela peut paraître bizarre, surtout lorsqu’on a jamais géré une entreprise de sa vie, mais je décide de ne pas opter pour un statut d'auto-entrepreneur. Je décide de carrément créer une SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle). N'y connaissant strictement rien, je délègue toute l'étape de la création d'entreprise auprès de la société ECL Direct, aujourd’hui Amarris Direct.
Fin novembre 2016, ça y est. La société démarrait. Je pouvais commencer à facturer mes premières prestations. Mon statut d'entreprise a pris officiellement effet en janvier 2017.
J'en parlerai dans une future newsletter, mais bien évidemment, je ne savais pas faire un devis, ni une facture en incluant des conditions générales de vente. Je ne savais pas tenir une comptabilité, ni fixer mes prix : facturer à l'heure ? Facturer en forfait ? Je ne savais pas ce que signifiaient les acronymes CFE, ACCRE, CIPAV, SSI, APE, les factures de débours, un livre des recettes et achats, etc.
Bref, j'étais totalement pommé !

Mais pourquoi une SASU ? Ce n'est absolument pas logique de commencer ainsi ! 🥸
Je savais que si je complétais mon dossier Pôle Emploi en y ajoutant par la suite un procès-verbal de non-rémunération, réalisé par un conseiller juridique du cabinet d'experts comptable à l’origine de la création de ma SASU, stipulant clairement que je ne me verserai aucune rémunération pendant 2 ans, je pourrai percevoir tous les mois et en totalité, les aides qui me sont dues sur la durée maximale autorisée, tout en faisant fonctionner en parallèle, la trésorerie de mon entreprise.
Avec un statut d'auto-entrepreneur, cela m’obligeait à déclarer mon chiffre d'affaires auprès de Pôle Emploi, tous les mois.

Exemple : j'ai un versement de 1200 € par mois. Je réalise un chiffre d'affaires de 1100 €. Pôle Emploi me verse 100 €. Ça ne m'intéressait pas. :)

Très honnêtement, je savais que ça allait être le seul moment de ma vie où j'allais pouvoir bénéficier d'aides. Donc je n’ai pas hésité et j'y ai été à fond la caisse.
Ce choix m'a permis de stimuler ma trésorerie sur 24 mois, tout en ayant aussi la chance d'avoir un plus fort pouvoir d'achat en Pologne. Je pouvais aussi faire passer certaines de mes dépenses de la vie quotidienne en notes de frais. Cela m'a enlevé une immense charge mentale. 🧠
Après une transition très très intense, le brouillard commençait un peu à se dissiper. Je pouvais pleinement me concentrer sur mon changement de vie, sans me sentir pris à la gorge à la fin de chaque mois.

Morskie Oko, Pologne

En y repensant, tout ça était peut-être très compliqué. Mais il y a quelques années, d’après mes projections et la configuration de ma propre vie, c’était le chemin que je jugeais le plus serein. Cette posture assez particulière me permettait enfin d'avoir suffisamment de temps pour faire des choses que je souhaitais faire depuis longtemps, comme :
- Plus penser à moi.
- Me confronter à mes peurs.
- Me sentir plus libre.
- Apprendre des nouvelles choses tous les jours.
- Décider de mon propre planning.
- Découvrir un nouveau pays, la Pologne.
- Jouer de la batterie lorsque j’ai un moment de libre. Oui, je fais de la musique en groupe. Cette nouvelle vie me demande beaucoup plus d’efforts, mais me permet de me libérer plus facilement pour partir en tournée. Chose qui aurait été clairement impossible en restant salarié. Mon groupe.
- Et j’en passe…


À l'issue des 2 ans
En janvier 2019, je décide de mettre fin à ma SASU. Je paye les impôts que j'ai à payer, puis je créé rapidement un statut classique d'auto-entrepreneur via le service Shine. Je fais également une demande d'ACCRE par la même occasion.
Ce conseil de la SASU, je l'ai suivi à la suite d'une discussion que j'ai eu avec un graphiste freelance, Alain, rencontré en agence, 1 mois avant de quitter mon poste en tant que salarié. J'ai d'ailleurs écouté ce conseil, en ne sachant absolument pas si c'était la meilleure option pour moi. Honnêtement, j'y ai été à l'intuition. 😅 Je partais de rien. Au pire qu'est-ce qui pourrait se passer de "vraiment" grave ? Pas grand chose. Je dédramatisais sans cesse la situation, même si j'étais plus que terrorisé par l'incertitude. Mais ce choix a eu un énorme impact sur ma vie d'aujourd'hui.

Quel impact ?
- J'apprends jour après jour à être plus résistant face à l'incertitude et aux difficultés.
- J'ai jamais autant appris à me connaître.
- Je suis plus disponible pour mes proches.
- Je continue de perfectionner mon anglais de comptoir (je pars de loin.)
- J’apprends une nouvelle langue : le polonais.
- Je peux me rendre plus disponible pour exercer l'une de mes plus grandes passions : la musique.
- Je donne des cours en école de commerce sur le marketing des réseaux sociaux, tout en parlant de freelancing et d’expatriation.
- Je viens de débuter avec Prisca, ma compagne, un projet Yourte x Permaculture dans le sud de la Pologne.
- Je rencontre des personnes formidables.
- Cela m’a permis de croiser par hasard dans les rues de Cracovie, une connaissance du lycée, lorsque j’habitais à Tours, et qui est devenu aujourd'hui un très bon ami à moi.
- Chaque jour est différent, toujours avec son lot d’incertitudes, de peurs et de nouvelles formes d’anxiété.

Et j'en passe plein d’autres...

Je vais m’arrêter ici. Cette newsletter est déjà bien assez longue comme ça. Si tu m’as lu jusqu’ici, je te remercie infiniment.

En tout cas, sache que si c’était à refaire, je signe tout de suite.
Si tu veux poursuivre la discussion avec moi, on peut se parler à la suite de cette newsletter, via mon email (hello@guillaumelegarjean.com) ou sur mon Instagram.

Je te souhaite une excellente semaine.
À lundi prochain pour du social media pur et dur. ☀️

Guillaume

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